Les histoires de la baraque

de Thierry Lefèvre - avec Kevin Defossez, Simon Gautier, Thierry Lefèvre, Julie Leyder, Juan Martinez, Jérôme Nayer, Vincent Rouche, Delphine Veggiotti

Accueil

Il y avait dans le village
Accoudée au coteau
Une vieille baraque de planches envahie par les ronces
C'était une construction d'avant
D'avant l'avant
De par derrière les grands-pères et grandes-mères
Les planches de la baraque
Par dedans
Elles étaient mouchetées
Piquées de taches
Des petites taches qu'étaient des mots en vrai
Ça faisait des histoires

Histoires d’eaux, fil du voyage, du flux et reflux de la vie et de la mort, du temps qui file ou
s’étale et stagne, histoires de compassion, de regrets, de désirs, d’arbres, de cailloux, que
la langue de Thierry Lefèvre polit à vif, fait tournoyer d’un sens à l’autre. Les mots
s’inventent parfois par alliance de sons comme s’ils s’enfantaient, poèmes des temps
anciens entre homme et nature. Cette langue s’enracine dans un fantastique nourri
d’humain, jamais spectaculaire. Elle est gourmande d’être dite, elle a des racines belges,
du côté des Paul Willems, Eric Durnez, et peut-être aussi des québécoises, elle s’abreuve
encore des patois d’ici et d’ailleurs, de l’humus des terroirs 
- Michèle Friche, Le Soir

Il jongle avec les mots, joue avec la langue, raconte et récite, comme une poésie, une succession de cailloux qui dévalent la pente, ou les remous de la rivière, où ses pas, l'ont mené sans qu'il ait son mot à dire. [...] le texte de Thierry Lefèvre, si singulier, hors du temps, entre détours et ruptures. - Laurence Bertels, La Libre

Présentation de l'éditeur

Les histoires de la baraque déclinent, tantôt avec tendresse, tantôt avec cruauté, le regard que l'homme porte sur la vie, la mort, la solitude. L'auteur plante ses deux pieds dans le terroir et l'imaginaire collectif pour convoquer des personnages prêts à raconter, à se raconter avec cette poésie qui sent bon la rivière, le marais, l'humus des forêts et la sève des arbres. Mais c'est aussi une langue qui se construit au fil du récit et qui s'imprègne de l'accent de ceux qui la portent. 

L'exposition

En parallèle du spectacle, vous aurez l'occasion de découvrir l'exposition de Nicolas Gasiorowski, peintre à l'origine de la couverture du livre.

La baraque, voici un lieu où mes personnages vont se sentir chez eux proches du monde et loin du temps qui assomme. Poésie et magie de ces histoires au style déconstruit vont leur aller mieux qu’une galerie de peintures où bien souvent tout est maquillage. Se parler, se dire, se toiser, s’engueuler, pleurer, craindre et surtout vivre et s’offrir, voilà ce que vont faire ces trognes, ces estropiés, ces marquis sans terre proche, ils sont de Thierry Lefèvre et de ses histoires de la baraque loin des modes et du tumulte bien-pensant.

Soyez sûrs, chers personnages, que tout ce spectacle est fait pour vous. Vous serez enchantés par toutes ces histoires servies par des comédiens puissants dont j’ai déjà vu le travail. Vous risquez même de vous y reconnaître.