La ménopause, c'est comme s'embarquer pour une excursion en canoë-kayak sans guide et sans savoir où on va, mais persuadée que tout va mal se passer. Jen Gunter
Lénaïc Brulé
Je suis une femme.
J'ai 35 ans.
La ménopause ne fait pas encore partie de ma réalité dans mon quotidien mais je vais un jour y être confrontée. En Occident, elle est présentée comme un couperet, une date de péremption, un vieux démon qui emmènerait les femmes de l'autre côté ; du côté des non-désirables, des invisibles, des décrépies, bonnes à jeter, ... La femme, une fois la cinquantaine passée, disparait de nos écrans, de nos conversations, de nos fantasmes,... Il faut cacher ces rides, ces cheveux gris, ces affaissements, et surtout repousser son spectre le plus loin possible. Tandis que les hommes « gagnent en maturité », deviennent « charmants et charismatiques» en arborant leur cheveux gris, la femme dans notre société n'est pas « autorisée » à vieillir.
Après l'écriture de Ricochet (publié prochainement aux Éditions Lansman) qui traite du regret de la maternité, mon écriture reste engagée dans une dynamique de visibilisation de sujets tabous.