Il y a un égout. B passe devant tous les jours, mais ce jour-là, c'est différent… Iel reconnaît ce vide. Pourtant, iel n'est jamais seul·e. A, B, C, D sont toujours ensemble. Peut-être un peu trop.
Arrive un jour, un moment, après avoir trop enlevé de soi pour le bien du 'nous'
après avoir laissé l'identité du groupe prendre le dessus
ou peut-être après l'avoir engendrée,
on ne sait plus qui on est hors de la bande.
Il y a ce brouillard de ne plus connaître nos propres envies à force d'être allé à leur encontre et vient le moment de vouloir casser l'immobilité.
Quatre personnes se débattent avec leur propre identité et celle de la bande, dans un aller-retour entre désir individuel et désir collectif.
Ce qui m'intéresse avec ce projet, c'est de comprendre comment l'effet de bande amène une dynamique collective qui minimise le libre arbitre au profit d'une uniformisation. Et comment la virilité, dans ce qu'elle a de rapports de pouvoir, participe à créer cette dynamique. Quelle marge de manœuvre avons-nous face à nos désirs personnels à l’intérieur du collectif ?
Ce texte à destination du théâtre est destiné à être porté sur scène par quatre acteurices.