Le 30 mai 2017 je pars de Sion, petite ville dans le Valais en Suisse et je marche près de 1.000 km pour arriver le 27 juillet 2017, jour de mes 50 ans, à Assise, en Italie.
Je pars sans téléphone, sans montre, avec juste un petit sac à dos contenant le strict nécessaire. Je marche entre 15 et 30 km par jour selon les dénivelés, demandant l’hospitalité, dormant dans des accueils pèlerins ou parfois dehors au milieu des arbres. J’emprunte d’abord la Via Francigena qui va de Canterbury jusqu’à Rome, et, à Turin, je la quitte pour retrouver le chemin qui part de Vezelay jusqu’à Assise.
C’est donc l’histoire d’un homme qui marche…
Et sur la route, il tient un carnet de voyage, il rencontre des gens, il enregistre les sons de la nature et filme ses pieds.
Récit d’un homme qui explore la marche comme une expérience de la liberté, un apprentissage de la lenteur et du dénuement. Récit d’un marcheur qui va à contre-courant du modèle sociétal d’aujourd’hui qui parie plutôt sur la rentabilité, la vitesse et la productivité. Une marche comme un acte politique, social et écologique en rupture avec l’hyper activité constante de ce siècle.
C’est aussi le récit d’un tiraillement intérieur entre l’idéal de cette aventure, sa projection rêvée et l’expérience du réel avec toute sa rugosité.