D'après "L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau" d'Olivier Sacks.
Hélène Lacrosse
Mythologies - Mars 2015
Un homme se réveille avec l’odorat exacerbé, une femme a perdu le sens du toucher, un homme prend sa femme pour un chapeau, une femme ne voit plus que la moitié de son assiette, la moitié de son visage, la moitié du monde.
Les cas cliniques qu’aborde le neurologue Oliver Sacks dans son ouvrage L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau présentent tous des troubles plus ou moins graves de la perception et de la sensation. Ils nous font entrevoir un monde dont autrement nous n’aurions pas la moindre idée. Un monde peuplé de musiques, de tableaux et de métaphores. Cinq acteurs donnent vie à ce langage primitif et nous emmènent au cœur des mélodies et décors intérieurs de la conscience. Leurs corps se déboîtent, se mélangent, se perdent, explorent les fêlures. C’est finalement notre propre (des)équilibre qu’ils dessinent, toujours en mouvement.