Alors dans ce nouveau travail d’écriture,
il y a cette femme qui se réveille un matin
avec une montagne entre les cuisses.
Il y a son acceptation de ce phénomène à la fois poétique et brutal.
Il y a la fonte des glaciers, déclenchant chez elle une attention de plus en plus précise et précieuse portée à son corps, à ses désirs
et à son intimité afin de préserver au mieux cet écosystème.
Il y a le passage des saisons
la roche à nu
les avalanches
et l’apparition des crocus.
La faune - les skieurs l’hiver - les randonneurs l’été - l’équilibre à trouver.
Il y a le fait que maintenant qu’elle est pourvue d’une montagne et non d’une vulve, elle aborde son territoire et ses relations sous un prisme
éminemment plus global.
La question de pénétrer ou être pénétrée ne se pose plus,
tout un autre lexique amoureux se dessine et avec lui toute une autre expérience de la corporalité / du mouvement / de l’épiderme.
Olga Mathey
CABANE.MURMURE - Mai 2021
Résidence d'écriture