C’est une avocate qui va nous parler. Après des études de droit et une spécialisation en philosophie du droit, Véronique Dockx s’est consacrée pendant quinze ans à la défense des exilé.e.s au sein du Barreau de Bruxelles. Depuis 2018, grâce à un burn out fracassant (ce sont ses mots), elle arpente de nouveaux territoires. Artiste transdisciplinaire, elle conçoit sa pratique comme un laboratoire expérimental, à la recherche de formes et de formats hybrides permettant une autre approche du droit et de la justice, par la philosophie et les arts vivants. A l’origine du projet, un constat : la confiscation du droit et de la justice et une urgence sociétale à nous réapproprier ce qui nous a été confisqué, défendre nos droits inaliénables avec la justice comme idéal, comme manière de faire société. Par le biais d’une performance scénique sensible et collective, nous équiper pour nous réempuissanter ensemble. Par un dispositif immersif, le plateau devient lieu de justice. Les participant.e.s sont invité.e.s à en faire l’expérience. A réfléchir ensemble et refaire commun. Le point d’accroche du spectacle est l’effondrement. Celui du bâti comme celui de l’institution judiciaire. L’effondrement comme conséquence d’une politique insensée et intenable. Mais aussi, et surtout, comme une occasion de changement, de refondation. Quelle justice souhaite-t-on ? Avec quelle place, quel rôle au sein de la société. Et comment faire pour la faire advenir ? Autour de nous tout trahit un effondrement imminent. A moins qu’il ait déjà eut lieu? Et si l’effondrement était une chance de tout repenser-réarticuler ?