Les carnets du sous-sol

d'après Dostoïevski - avec Céline Peret et Benoît Verhaert

Création

Souffrant d’une misanthropie pathologique, un homme s’est retiré du monde. Depuis 20 ans dans sa cave, cet homme-rat ressasse sans cesse le souvenir de l’échec de sa vie : une femme-brebis égarée qu’il aurait voulu ramener dans le troupeau.

La rencontre entre les deux comédiens, leurs contrastes, la froideur de l’une, la douleur colérique de l’autre dégage une force réelle, une bouffée d’air dans cette atmosphère oppressante qui ne laisse pas indifférent. Une opportunité intime et intéressante de se frotter à nouveau à l’œuvre de l’immense Dostoïevski

Laurence Bertels, La Libre Belgique

Le personnage central des Carnets du sous-sol est le grand frère de tous les personnages célèbres de Dostoïevski. Et il est particulièrement « dostoïevskien ». Il est tourmenté, bourré de contradictions et incapable d’aimer. 

Dostoïevski commence ce roman par l’avertissement suivant :

L’auteur de ces « carnets » comme les « carnets » eux-mêmes sont, bien entendu, imaginaires. Pourtant, non seulement des hommes comme l’auteur des carnets peuvent exister dans notre société mais, en raison des circonstances générales dans lesquelles celle-ci s’est formée, il était fatal qu’ils y existassent. J’ai voulu évoquer à la face du public, avec un peu plus de relief que de coutume, un de ces caractères qui appartiennent à un passé récent. Cet homme est le représentant d’une génération en survie… 

André Gide a dit à propos de ce roman : « Je crois que nous atteignons, avec Les Carnets du sous-sol, le sommet de la carrière de Dostoïevski. Je le considère, ce livre (et je ne suis pas le seul), comme la clé de voûte de son œuvre entière.