Ariane Von Berendt

L'incurable

Résidence d'écriture
Mad Kate, de Füssli

Il n’y aura pas de miracle dans cette salle, pas de souffle divin, pas de présences spirituelles – car c’est un art dramatique anti-métaphysique que nous revendiquons. Et d’ailleurs, j’aimerais que l’on fasse tous ensemble un bilan interactif sur l’endroit activant où je me trouve et que l’on débatte tous ensemble sur les questionnements qui m’ont guidé dans ce non-spectacle.

Cela fait un petit moment que je songe à écrire un texte sur les laissés-pour-compte. La marginalité, pourrait-on dire. J’ai toujours été particulièrement sensible à ce gros mot de « folie » et plus précisément à cette sorte d’exil, notamment d'exil spirituel, qu’elle peut impliquer. Comme une longue remontée à contre-courant de son époque, avec toutes les incompréhensions entre individus qu'elle implique. Attachée à ce qui dans un être fait sa singularité, sa « bizarrerie », le plus souvent tue, cachée, je souhaite l’explorer, l'exposer, car c’est là aussi que se nichent des aveux ô combien plus intéressants que notre vie de façade mensongère.