Une poésie à glisser dans ta journée

Joëlle Petit

 

C’est la deuxième fois que nous dialoguons avec Joëlle Petit, artiste qui travaille dans l’espace public et dans l’anonymat.  La première fois elle nous avait offert un week-end de transmission.  Comment réaliser, avec peu de moyens, des outils pour diffuser des paroles dans l’espace du quartier.

Aujourd’hui, dans le cadre de Ces voix, toutes des voies..., elle nous accompagne à nouveau.  En circulant dans le quartier du boson, elle dépose ici et là des plis singuliers…poésie à découvrir ou à donner. 

Une poésie à glisser dans ta journée….voilà la belle proposition. 

Prendre le temps de la rencontre avec cette petite présence discrète, enveloppe blanche déposée sans hasard dans un coin de l’espace de la ville

Prendre le temps de la curiosité et de l’invitation qui nous est faite

Prendre le temps de lire le texte qui s’y trouve

Prendre le temps et avoir la chance peut-être, de vivre la journée en compagnie des mots.

Pour ma part, en ouvrant une enveloppe, j’ai découvert un poème de Audre Lorde, essayiste et poètesse américaine, bibliothécaire, militante féministe, lesbienne, engagée dans le mouvement des droits civiques en faveur des Afro-Américains.

 

« et lorsque nous parlons nous craignons

que nos mots ne soient pas entendus

pas accueillis

mais quand nous sommes silencieuses

nous craignons encore

 

Alors il vaut mieux parler

en se rappelant

que nous n’étions pas censées survivre »

 

Ainsi des mots se glissent dans ma journée, ils n’étaient pas attendus et ils me sont offerts.

Merci à Joëlle Petit

Pascal Crochet